[Blu-ray] The Forest (The Barrens)

Par le loup celeste dans Cinéma américain le 1 Octobre 2014 à 18:39

♦ Nationalité : Américain, Canadien
♦ Genre : Fantastique, Épouvante, Horreur
♦ Année : 2012
♦ Durée : 93 min
♦ Réalisateur : Darren Lynn Bousman
♦ Acteurs : Stephen Moyer, Mia Kirshner, Erik Knudsen, Allie Macdonald, Peter DaCunha

Note artistique

Qualité vidéo

Qualité audio

► Le synopsis :

Malgré leurs réticences, Richard Marlow emmène sa fille adolescente Sadie, sa femme Cynthia et leur jeune fils Danny, à Pine Barrens pour un long week-end de camping en famille. Peu après leur arrivée dans les bois, ils se retrouvent confrontés à des mutilations animales qui pourraient bien être l’œuvre d'une monstrueuse créature légendaire : le Diable de Jersey...

► Le film :

Présentée hors compétition au Festival du Film Fantastique de Gérardmer 2013, cette série B qui s'intéresse à la légende du Diable de Jersey, une créature fantastique qui hanterait les forêts du New Jersey, débute comme un survival classique avant de se muer en un bon thriller horrifico-psychologique. Malgré un budget restreint, la photographie est soignée et parvient à créer une atmosphère malaisante qui, couplée à des paysages sublimes et à des plans travaillés, nous happe au sein de cette forêt. Toujours par rapport à ses faibles moyens, le design de l'étrange créature comme sa reproduction (pas de CGI ici) sont réussis. Le scénario quant à lui n'évite pas les clichés du genre et les présentations faciles des protagonistes, mais parvient à conserver le statut légendaire du Diable de Jersey et à maintenir le suspense jusqu'à la scène finale, en jouant habilement sur l’ambiguïté des événements et sur le traitement évolutif des personnages (la paranoïa du père). Les acteurs font aussi très correctement leur job. Une bonne petite découverte !

► Le Blu-ray Disc :

Format vidéo	Pistes sonores	Sous-titres
1080i25 (AVC) / [1.85]	- Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 - Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1	Français imposés sur la VO

• Image : Un master HD consciencieux (juste un fléchissement de la compression au chapitre 10 et de certains noirs) et respectueux des choix artistiques marqués du réalisateur et de son chef op qui ne plairont néanmoins pas à tout le monde, surtout pour ceux dont la HD est synonyme d'une image clinique. Tout d'abord, le film a été capté avec des caméras Arriflex en Super16, donc au format 16mm, il y a ainsi un grain omniprésent au rendu « brut de décoffrage » qui sied parfaitement à l'ambiance du film. Ensuite, il y a une volonté graphique évidente de surexposer de nombreux éléments et d'en sous-exposer d'autres, ce qui a pour conséquence de déséquilibrer la définition (convenable quoiqu'il arrive) de brûler de nombreux détails et de manipuler les contrastes (très prononcés ou hésitants). Enfin, la colorimétrie que l'on doit à la société Technicolor est singulière et fait ressortir les couleurs primaires avec beaucoup de vitalité alors que le reste de la palette chromatique se veut très froide et presque monochrome. En dehors de ces trois caractéristiques artistiques que l'on aimera ou pas, ce transfert offre des contours seyants et des noirs fringants, et ne souffre finalement d'aucun défaut véritablement pénalisant.
• Son : Des pistes sonores équilibrées, précises, puissantes et très immersives aux allures de démence qui délivrent des voix vives, un score clair et aéré, une dynamique véhémente, une spatialisation pointue, des effets dérangeants (les grognements) et autres bruits d'ambiance (le craquement des arbres, le chant des oiseux, la pluie) sur tous les canaux, une scène arrière très active et des basses furieuses.